Chapitre 25

Les semaines s’écoulaient paisiblement au sein de la maison des pilotes de Gundam. Cela faisait maintenant près de cinq mois que Duo avait reprit sa vie au sein de ses compagnons d’armes. Cinq mois éprouvants émotionnellement pour lui qui, tous les jours, devait simuler une certaine joie de vivre alors que depuis tout ce temps, alors qu’en son fort intérieur, il hurlait son impuissance et son désespoir face au comportement d’Heero à son égard.

Au grand damne de Duo, le japonais excellait dans l’art et la manière de l’ignorer superbement. Si le châtain tentait de ne pas faire étalage de ses sentiments, ceux-ci n’échappaient pourtant pas à l’attention de Quatre et des deux adultes. Suivant les conseils du jeune arabe, Zechs était resté très proche de l’américain, et leur relation avait encore gagnée en intensité. Ils étaient liés l’un à l’autre de façon presque fusionnelle, mais aucun des deux concernés ne semblait en avoir conscience. Ils étaient devenus inséparables, comme deux futurs amants qui s’ignorent encore.

Ce qui rassurait Zechs, Sally et Quatre à propos de Duo, était de voir tout l’amour qu’il portait à son fils. A présent, et au grand soulagement de Duo, Orion faisait ses nuits depuis maintenant un mois. Agé de cinq mois, il ne réclamait plus de biberons la nuit et pouvait dormir jusqu’à six ou sept heures d’affilées. Régulièrement, Sally faisait passer des contrôles de santé au père et à l’enfant, s’assurant ainsi de leur bonne santé. Duo avait comblé ses carences alimentaires et avait retrouvé le sommeil.

Quatre et Trowa vivaient paisiblement leur histoire d’amour, prenant, tout comme Zechs et Sally, plaisir à aider Duo à s’occuper d’Orion. Wufei et Sally quant à eux s’étaient beaucoup rapprochés depuis quelques semaines, se trouvant une attirance réciproque, ce qui plaisait beaucoup à Duo qui se faisait un devoir constant de charrier le chinois, s’amusant de le voir réagir au quart de tour à chacune de ses provocations.

A moitié allongé dans le canapé, le dos calé sur d’épais coussins contre l’accoudoir, Duo somnolait, tandis que d’une main distraite, il caressait le dos d’Orion, endormi sur son ventre. D’une voix endormie, les yeux clos, Duo demanda, faisant sursauter les autres occupants de la pièce qui étaient soit occupés à lire où à jouer aux échecs, pendant qu’Heero tapait à la machine et que Quatre dormait comme un bien heureux, la tête posée sur les cuisses de son amant :

– Zechs ?

– Oui enkeli ? Répondit doucement le blond esquissant un sourire à la vue attendrissante que lui offrait le châtain, dont les cheveux détachés s’éparpillaient en une soyeuse cascade autour de son visage délicat.

– Je peux t’appeler « Milo » ? Demanda l’adolescent, d’une voix de plus en plus faible, inconscient des regards amusés que les autres pilotes posaient sur lui.

S’il parut surprit par la demande inattendue de l’américain, Zechs n’en laissa rien paraître :

– Si cela te fait plaisir, alors oui, tu peux enkeli, répondit le grand blond, un sourire attendrit étirant ses lèvres.

– Merci, souffla l’américain dans un soupir de bien être.

– Je t’en prie… Répondit le blond en se levant. Dors enkeli, ajouta-t-il dans un murmure en s’agenouillant au pied du canapé avant de l’embrasser sur le front et de remonter la couverture sur eux.

Le regard fixé sur son bel endormi, Zechs ne vit pas le coup d’oeil furtif et discret que lui adressa le japonais. Si extérieurement le brun paraissait de marbre face à la relation particulière mais indéfinissable qu’entretenait le châtain et le grand blond, intérieurement, il enrageait de les voir aussi complices.

Sans qu’il ne sache d’où ils lui venaient, d’étranges sentiments s’emparaient de lui, lui nouant l’estomac et le faisant fulminer de rage à chaque fois qu’il voyait les deux hommes un peu trop près l’un de l’autre. Voir la façon dont Zechs prenait soin de Duo, le couvant comme s’il était un objet précieux et la façon dont Duo répondait à sa gentillesse le rendait malade de jalousie.

Le japonais n’aurait su dire quand ni comment était apparu ces sentiments de colère et d’envie, mais cela le bouleversait. Cependant, ce qui l’ébranlait le plus était ce désir ardent de plus en plus violent qu’il ressentait pour l’américain depuis maintenant plusieurs jours.

Heero aurait été incapable de déterminer quand ce désir s’était insinué en lui, le rongeant lentement de l’intérieur, comme un poison destructeur. De plus, le fait que Duo se mette à donner un surnom à Zechs alors que lui n’avait plus droit au « Hee-chan » contre lequel il s’était tant battu aurait dû lui faire plaisir, mais étrangement, il n’en ressentait aucune satisfaction, juste une profonde amertume.

Le fait que Duo leur donne à chacun un surnom, démontrait qu’il tenait particulièrement à eux, c’était sa façon à lui de prouver à ladite personne l’attachement et l’affection qu’il avait pour elle. Ce surnom que le châtain offrait à Zechs rendait Heero malade. Quelques mois plus tôt, il aurait tout fait pour retomber dans l’estime de l’américain, que celui-ci lui lâche les baskets, mais à présent, les choses avaient évoluées. Depuis quand Heero se préoccupait-il de rechercher l’affection et l’attention de l’américain ?

Ignorant les questions muettes et les regards impénétrables du japonais, Zechs ne quittait pas l’américain des yeux, alors qu’inconsciemment, il lui caressait tendrement les cheveux, s’attirant des ronronnements de satisfaction de son aimé.

Ce n’est qu’un long moment plus tard que Duo se réveilla, alerté par les mouvements d’Orion sur son ventre. Ouvrant difficilement les yeux, il murmura d’une voix douce :

– Tu te réveilles, étoile de mon coeur ?

Etouffant un bâillement, il se redressa délicatement, prenant son fils dans ses bras avant d’aller à la recherche de ses compagnons d’armes. Il trouva Quatre, Trowa et Sally à la cuisine, préparant le repas du soir dans la joie et la bonne humeur. Ce fut Quatre qui se rendit compte en premier de la présence de l’américain :

– Tien Duo ! Tu as bien dormi ?

– Voui, répondit le natté en étouffant un second bâillement. Quelle heure se fait-il ? Demanda-t-il. Je voudrais donner son bain à Orion avant de passer à table…

– Il est à peine dix-neuf heures, répondit le jeune arabe. Tu as le temps de t’occuper d’Orion avant que l’on passe à table, le rassura-t-il. Par contre, méfie-toi avant d’entrer dans la salle de bain, il me semble qu’Heero prend sa douche…

– Oh… Thank you Quat-chan, I’ll be waiting ! Répondit le châtain. En attendant mon ange, reprit le châtain à l’intention de l’enfant, et si on allait te chercher un pyjama tout propre ?

Sur ces mots, il quitta la pièce et regagna l’étage. Alors qu’il passait devant la salle de bain située à côté de sa chambre, la porte s’ouvrit et il tomba nez à nez avec le japonais. Surpris, Duo sursauta violemment, retenant à grand peine un hoquet de frayeur. Reconnaissant l’asiatique, il esquissa un petit sourire contrit, et mal à l’aise, il déclara, remettant du bout des doigts, une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille, Orion calé sur sa hanche :

– Tu m’as fait peur ! Je ne pensais pas que tu allais sortir maintenant… Tu as fini avec la salle de bain ?

– Oui, va-y ! Répondit le brun avant de se détourner sans lui adresser un regard de plus.

– Merci… Murmura le châtain, d’une petite voix inaudible alors que le japonais disparaissait dans sa chambre.

Il resta là, immobile dans le couloir, le regard rivé sur la porte derrière laquelle avait disparu l’asiatique jusqu’à ce qu’Orion le rappel à l’ordre, gesticulant entre ses bras. Retrouvant ses esprits, il entra dans la chambre de son fils et le déshabilla avant de l’envelopper dans une serviette et de se rendre à la salle de bain. Tentant d’ignorer la présence du japonais dans son esprit, il se concentra sur son devoir, jouant avec son fils et bientôt, sa tristesse s’envola pour faire place à un sourire radieux alors qu’il le rhabillait :

– Et voilà mon amour, tu es tout propre… Sourit-il en lui caressant la plante des pieds, s’attirant ainsi un éclat de rire de la part de l’enfant.

Face à cette réaction, Duo resta muet de stupeur, assistant au premier éclat de rire de son fils. Puis, émerveillé par ce son nouveau et la joie qui émanait de son fils, Duo reprit :

– Et bien, si je m’attendais à ça… En voilà une surprise mon trésor… Allez, vite que je te mette ton pyjama… On va faire une petite surprise à tes oncles et tes parrains…

Sur ses mots, il se hâta d’enfiler le pyjama d’Orion et achever sa toilette avant de débouler au salon en s’exclamant, faisant sursauter Wufei :

– Il a rit ! Orion à rigolé ! S’exclama-t-il avec enthousiasme. Son premier fou rire !

– On a pigé Maxwell ! Râla le chinois, tout en s’approchant néanmoins du nourrisson. Viens pas nous en faire une syncope !

– Tu gazouilles la Chose ? Souffla Zechs qui entre temps s’était approché et avait prit l’enfant des bras de l’adolescent. Allez, ne fais pas mentir ton père, fais-nous entendre ton rire, poussin…

Comme s’il avait comprit la requête de l’adulte, Orion se mit à rire, amusé par les caresses du blond, qui, du bout des doigts, s’amusait à chatouiller ses pieds à travers son pyjama.

Subjugués par le son clair et cristallin du rire du nourrisson, Quatre, Trowa, Wufei et Sally s’étaient tous approchés de Zechs, formant un cercle autour de lui, alors que Duo, resté quelques pas en arrière, les observait, attendrit et heureux. Un sourire comblé étirait les lèvres de l’américain, illuminant son visage aux traits fins et délicats.

Un mouvement derrière le petit groupe attira son attention, et de là où il était, il sursauta en croisant le regard du japonais. Malgré l’accélération conséquente des battements de son coeur, Duo ne détourna pas les yeux, s’efforçant de le soutenir. La surprise passée de voir l’asiatique lui rendre son regard, Duo esquissa un petit sourire à la fois attendrit et intimidé, n’ayant, jusqu’à maintenant, rien reçu d’autre que son mépris.

Aucun des deux adolescents n’aurait sur dire combien de temps ils passèrent à se dévisager, s’observant comme s’ils se voyaient réellement pour la première fois. C’est un éclat de rire d’Orion qui brisa la magie de l’instant, les faisant tous deux sursauter violemment lorsqu’ils prirent conscience de l’intensité avec laquelle ils s’étaient dévisagés.

Rouge de honte, Duo détourna les yeux à l’entente de son nom prononcé par le petit blond, esquissant un sourire, faisant croire qu’il avait entendu la remarque de son ami. Mais lorsqu’il releva les yeux pour retrouver ceux si hypnotiques du japonais, il ne rencontra que du vide. Un peu déçu, il reporta son attention sur son fils qui gazouillait joyeusement pour le plus grand plaisir des deux blonds et de Sally.

La soirée se déroula dans le plus grand calme. Les yeux rivés sur son assiette, Duo n’osait pas relever la tête, de peur de croiser par inadvertance le regard trop bleu du japonais. De son côté et malgré l’envie qui le rongeait, Heero se faisait violence pour ne pas regarder Duo, se contentant de l’observer furtivement, fasciné par les gestes gracieux et la délicatesse qui émanait de l’américain. Cependant, ce qui le troublait le plus, c’était sa beauté androgyne. Au fil des mois, le visage de Duo perdait lentement ses rondeurs enfantines, laissant place à un visage de plus en plus adulte aux courbes gracieuses et aux traits délicats.

Durant tout le repas, Duo resta silencieux, écoutant à peine les bavardages qui allaient bon train autour de la table. Seul Heero, comme à son habitude, ne semblait prêter aucune attention à ce qui se passait autour de lui. Lorsqu’il eut terminé de manger, Duo prépara le biberon d’Orion qui, installé entre lui et Zechs dans son transat, commençait à s’impatienter.

Une fois le biberon préparé, Duo attrapa son fils et le cala dans ses bras, lui donnant à manger pendant que le reste de la table finissait tranquillement son repas. Une jambe repliée sous l’autre, le genou calé contre la table, Duo fixait son fils, un tendre sourire étirant ses lèvres, sous le regard attendrit de Quatre qui l’observait depuis l’autre bout de la table.

Une fois n’est pas coutume, Orion s’endormit avant d’avoir finit de manger. Délicatement, Duo se redressa et posa le biberon sur la table :

– Il s’est endormi… Je vais le coucher dans son lit… Je reviens pour t’aider à faire la vaisselle Quat-chan…

– C’est bon Duo, l’interrompu le français. Je m’en occupe !

– Merci Trowa, sourit l’américain.

Moins de deux minutes plus tard, Duo couchait l’enfant dans son lit à barreaux, lui murmurant des mots apaisants, alors qu’il s’agitait dans son sommeil :

– Dors bien, mon petit ange… A demain… Je t’aime mon coeur… Souffla-t-il en l’embrassant tendrement, penché au dessus du berceau.

Alors qu’il se relevait et se détournait du berceau, prenant la direction de la sortie, il tomba nez à nez avec la silhouette d’Heero qui se découpait dans l’embrasure de la porte. Ne s’attendant pas à tomber nez à nez avec lui, Duo sursauta violemment, réprimant à grand peine un hoquet de surprise, alors qu’Heero ne le quittait pas des yeux, le fixant de cet air impénétrable qui le qualifiait.

Cependant, comme un peu plus tôt dans la soirée, l’américain décela une lueur inconnue qu’il n’avait encore jamais vu dans les prunelles du soldat parfait. Lui qui semblait si maître de ses sentiments et de ses émotions, ne semblait plus rien contrôler du tout.

Intrigué, mais aussi un peu inquiet du comportement étrange du japonais, Duo s’approcha délicatement de lui, alors que, d’une petite voix, il demanda :

– Heero ? Tout va bien ?

L’asiatique ne répondit rien. Les yeux rivés dans ceux du châtain, il semblait ne pas avoir entendu la question de son vis à vis.

– Quelque chose ne va pas, Hee-chan ? Demanda à nouveau l’adolescent, faisant inconsciemment usage du surnom qu’il avait donné à Heero et qu’il n’avait plus réutilisé depuis son retour.

Les yeux plongés dans ceux du japonais, Duo ne vit pas Zechs gravir les escaliers et s’arrêter à quelques marches du haut, se faisant le plus discret possible, tout en observant la scène qui se déroulait devant lui, captant l’intensité du regard qu’échangeaient les deux garçons qui se faisaient face, près à intervenir au moindre dérapage.

Cependant, au grand soulagement de Zechs, Heero ne fit rien à l’encontre de l’américain. Ils se contentaient de rester là, immobiles, à se fixer comme si plus rien n’existait autour d’eux. Malgré lui, Zechs sentit son coeur se contracter douloureusement face au spectacle qu’il observait. Le coeur du natté allait au japonais, et il ne ferait rien pour aller à l’encontre de ça.

Plongé dans ses réflexions, incapable de se détourner de ce qu’il voyait, il ne vit pas qu’Heero s’était aperçu de sa présence et le regardait. Ce ne fut que lorsqu’Heero se détourna pour regagner sa chambre, que Duo sembla se rendre compte de sa présence. Surpris, il demanda, l’éclat de tristesse se reflétant dans le regard céruléen de son aîné ne lui ayant pas échappé :

– Milo ?

– Duo… Souffla le blond d’une voix légèrement plus rauque, la gorge nouée. Nous allons regarder un film… Veux-tu te joindre à nous ?

– J’arrive ! Sourit le châtain.

Se tournant vers l’asiatique, Zechs demanda :

– Heero ?

– Hn… J’arrive… Répondit le japonais, après un instant d’indécision.

Un sourire éclaira le visage de l’américain l’espace puis il reporta son attention sur l’ancien officier :

– J’ai le temps de me changer ? Demanda-t-il en lui adressant un petit sourire innocent.

– Va enkeli, sourit le blond, on t’attend.

– Be right back ! S’exclama le natté avant de s’éclipser rapidement dans sa chambre, abandonnant Zechs et Heero dans le couloir.

Les deux hommes se firent face un moment, se jaugeant du regard. Ce fut finalement Heero qui se détourna le premier. Une fois seul, Zechs lâcha un soupir de lassitude, puis rejoignit les pilotes au salon.

– Duo et Heero arrivent…

Evitant soigneusement le regard inquisiteur que Sally posait sur lui, Zechs prit place dans le canapé où il fut rejoint par l’américain moins d’une minute plus tard. Esquissant un sourire attendrit, Zechs se décala de façon à laisser une place à son cadet qui le remercia d’un sourire, après qu’il eut posé le baby-phone sur la petite table, tandis qu’Heero prenait place de l’autre côté du canapé.

Lorsqu’il eut confirmation que tout le monde était bien installé et n’avait rien oublié Quatre lança le film et éteignit les lumières.

Vers le milieu du film, sentant la fatigue le gagner, Duo se lova entre les bras du grand blond, s’attirant un regard amusé de la part de son meilleur ami qui, enlacé dans les bras de Trowa, le regardait faire. Etouffant un bâillement prononcé, Duo se laissa aller davantage entre les bras de Zechs, calant sa tête contre sa poitrine.

Dans un geste inconscient de protection, Zechs referma ses bras autour des épaules frêles en une étreinte possessive, sous le regard à la fois attendrit et amusé de Quatre qui, discrètement, détourna l’attention de Trowa pour lui faire partager cet instant. Rassuré par l’étreinte de Zechs, Duo émit un long soupir de bien être et perdant ses dernières réticences, il se laissa complètement aller contre le torse chaud et puissant du grand blond. Lentement, bercé par le rythme lent et régulier des battements de coeur de l’ancien officier, Duo finit par s’endormir, confortablement installé et apaisé par les bras puissants et sécurisant de Zechs.

A la fin du film, le natté n’avait pas bougé et Zechs, la joue gauche reposant contre le sommet du crâne de l’adolescent, s’était lui aussi laissé aller au sommeil, bercé par la respiration calme et régulière du son cadet, alors qu’inconsciemment, ses mains lui caressaient tendrement le dos, s’attirant un doux ronronnement de la part de l’adolescent.

Attendrit par la scène qui se déroulait sous ses yeux, Quatre esquissa un petit sourire, intérieurement heureux de voir son meilleur ami si bien protégé. D’un léger coup de coude, il s’attira l’attention de son amant qui à son tour, sourit à la vision des deux corps tendrement enlacés.

Etonnés du silence, les trois autres occupants reportèrent leur attention sur le châtain. Un tendre sourire étira les lèvres de la jeune femme à la vue des deux hommes endormis et tendrement enlacés, Wufei émit un reniflement narquois, voyant là une bonne occasion pour pouvoir charrier son compagnon d’armes, alors que comme à son habitude, Heero semblait complètement imperméable à ce qui se déroulait sous ses yeux. Seulement un oeil exercé et habitué à déchiffrer les différentes lueurs qui, de plus en plus, illuminaient le regard de glace du japonais aurait pu y voir toute la surprise et le désappointement que ressentait le brun à cette vision.

– Et qu’après ça, on ne vienne pas me dire que ces deux là ne sont pas fait pour être ensemble, marmonna le chinois.

– Ils sont trop mignons, souffla l’arabe, attendrit à la vision des deux garçons tendrement enlacés dans leur sommeil.

– Quelqu’un doit se dévouer pour aller les réveiller, chuchota le français.

– A toi l’honneur, Barton, renchérit le pilote du Shenlong en s’enfonçant davantage dans son fauteuil.

– Ces hommes ! Soupira alors Sally en se levant. Tous aussi courageux les uns que les autres, ajouta-t-elle en s’agenouillant auprès de son coéquipier. Zechs, reprit-elle dans un murmure en le secouant doucement. Allez-vous coucher… Debout ! Allez, réveille-toi…

– Hun… ? Sally ? Appela le grand blond, d’une voix éraillée par le sommeil en tentant de se redresser.

– Ne bouge pas, l’interrompit la jeune femme d’une main sur l’épaule. Duo dort… Tu devrais aller te coucher… On s’occupe de Duo…

– C’est bon, bouge pas, répondit l’adulte en se réveillant. Je m’en charge, ajouta-t-il dans un bâillement étouffé.

– Très bien, céda le médecin en se redressant.

Faisant appel aux muscles endormis de ses jambes, Zechs se redressa le plus délicatement possible afin de ne pas réveiller l’américain qui, le visage toujours enfoui dans le cou de son aîné, dormait à poing fermé, ignorant totalement ce qui se passait autour de lui.

Un bras passé sous les jambes du natté et l’autre dans son dos, et après avoir souhaité une bonne nuit à tout le monde, Zechs regagna l’étage. Arrivé dans la chambre du natté, il l’allongea délicatement sur le lit, prenant soin de ne pas le réveiller. Seul un marmonnement mécontent lui parvint lorsque Duo frissonna de la perte de la chaleur corporelle de l’ancien officier. Esquissant un sourire affectueux, Zechs entreprit de le dévêtir, ne lui laissant que son boxer. Après l’avoir recouvert, il s’assit sur le bord du lit, restant un instant immobile à contempler le visage angélique et détendu de son cadet.

Du bout des doigts, il écarta sa frange, devenue trop longue, qui lui tombait devant les yeux et l’empêchait d’admirer la beauté de ses traits délicats. Au contact de la douceur de sa peau, ses doigts dévièrent sensiblement, prolongeant leur course le long de sa tempe pour continuer sur sa joue et se perdre dans la courbe gracile de sa mâchoire, en un geste purement innocent, dénué de toute pensée déplacée.

– Que ta nuit soit douce, mon jeune et tendre amour, souffla-t-il dans un murmure à peine audible, avant de l’embrasser tendrement sur la tempe.

Sur ses mots, il se releva, et après un dernier regard pour son bel endormi, il quitta la chambre et regagna la sienne. Epuisé, il ne tarda pas à s’endormir à son tour, le coeur gonflé d’amour pour le jeune homme profondément endormi dans la pièce voisine.

Les jours qui suivirent se déroulèrent dans le calme le plus complet. Peu être était-ce ce calme trop inhabituel qui fit que l’ambiance explosa de façon si dramatique…

A suivre…

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13 réflexions au sujet de « Chapitre 25 »

  1. ce qui n’étonne toujours c’est les nombres d’heures que Duo arrivent à dormir durant une journée. Depuis le temps, il aurait dû récupérer. Je veux bien croire qu’Orion est un peu lent avant d’avoir une nuit complète. Mais ce qu’on vécu les pilotes pendant la guerre c’était nettement plus épuisant que ça.
    Décidément je trouve le couple zechs/ Duo ne colle pas, et les autres qui s’en émerveillent.
    La plus grande preuve c’est que des regards hypnotiques il n’y en a qu’entre Duo et Heero.
    (excuse pour le retard en lecture, j’ai une boite pleine de plus d’une cinquantaine de choses à lire)

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  2. Super chapitre *o*
    enfin, c’est pas trop tôt Heero, je dirai même presque trop tard vu la relation entre Zechs et Duo :S
    Kyaaah c’est quoi cette fin en suspens?!
    Je fonce sur le prochain chapitre qui a tout intérêt à être long xD

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  3. Ha j’aime toujours autant. et Heero s’éveille enfin aux sentiment. ça ferais un jolie couple a 3. par contre ça manque de bouton suivant. c’est un peux hard de navigué d’un chapitre a l’autre. mon écran doit pas être assez grand pour afficher tout le menu déroulant.

    Tu me donne envie d’écrire a nouveau sur GW. moi qui n’écrit plus depuis 10 ans.

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  4. Hey hey me revoila ^^

    En fait je me suis ennuyé sur ce chapitre XD c’était trop calme vivement la tempête! ^^ et ça m’énerve un peu de voir les deux sur Duo qu’il se décide et vite *u* XD

    vivement la prochain chapitre bisouuus =p

    Elodiedalon

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    • Hello !

      Oui, il y aura quelques chapitres plus calmes qui risquent de paraitre un peu long, mais bon faut bien ^^

      Faudra malheureusement attendre un peu avant le choix définitif !! Mais une chose est sûre, ils ne sont pas au bout de leurs peines ^^

      amicalement
      bleuindigo

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  5. tres bon chapitre mais je pense un peu comme l’un des commentaire ecrit plus haut par rapport a la relation Duo/Zech je les vois plus comme des freres ! je n’arrive pas a imaginer Duo sans Heero et inversement !
    bon courage pour la suite !!!
    Marine

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  6. Coucou!
    Toujours aussi bien écrit!
    On a enfin un peu de mouvement du coté de Heero! Il était temps même si je sens que cela ne va pas se faire rapidement, et qu’il risque de faire encore du mal à Duo non?
    Comme dis dans un commentaire un peu plus haut, il faut toujours que tu coupe au mauvais moment lol
    Bon courage pour la suite
    biz
    Telika

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  7. youhou ! j’ai trouvé le temps de lire ton chapitre !!!
    et bah il s’en passe des choses…. Heero a pas l’ai très content… et personne ne semble le voir… le couple Zechs/Duo, ne m’enchantait guère au début, mais maintenant je les trouve vachement bien ensemble ^^
    j’espère lire la suite dans pas longtemps ^^ continues dans ta lancé !
    biz
    Tenshi

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  8. Hello Shini ^_^
    La relation Duo/Zechs est nettement plus fraternelle que dans les chapitres précédents. Je dis cela sans doute parce que le grand blond au masque d’acier se contente à présent de ne jouer que les grands frères protecteurs, en dépit de l’attraction que provoque le séduisant Duo. On sent qu’il a du mal à ne pas céder à la tentation tout de même xD
    L’attitude qu’à Duo envers lui me fait vaguement penser à celle qu’il pourrait avoir avec Solo si celui-ci était encore en vie. Sans doute Zechs n’est-il rien d’autre qu’un substitut inconscient ? Je m’avance beaucoup ici, ce n’est qu’une hypothèse 🙂
    Heero semble vouloir s’impliquer un peu plus et tenter sa chance. Eh bien c’est parfait tout ça, maintenant le tout c’est qu’il s’accroche au lieu de sombrer dans la jalousie et le déni :p Et surtout qu’il ne saute pas sur notre Duo simplement par envie. Ce serait dommage.
    Quatre et Trowa sont choupi tout plein et pour une fois Justice Man, autrement dit notre Wu Fei national ^_^ ne se pose pas là en casse pied-râleur-macho.
    Les filles sont calmes, on ne les « entend » presque pas, sans doute leur réserveras-tu un rôle un peu plus important plus tard. Normal qu’elles ne soient pas mises en avant sans arrêt 🙂
    Dans l’ensemble d’est un joli chapitre avec ce bébé qui est en train de devenir le centre de l’univers de cette petite famille qui est en train de se construire. Et ceci bien malgré les G boys et leur entourage.
    Vivement la suite ^_^
    Amitiés,
    Mil.

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  9. ^___^ un nouveau chapitre!!! Yeah!!! Heero se réveille un peu, cela fait plaisir. Pas que je n’aime pas les rapprochements entre duo et Zech, mais, un Heero sans Duo… c’est pas cool. ^^;;; couple fétiche quand tu nous tiens.lol Il faut pas séparer Duo de Zech… J’adore toujours autant ton histoire. Bonne soirée
    Biz

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